Plus de 8 millions de Canadiens sont des aidants naturels (non rémunérés) pour un membre de leur famille ou pour un ami souffrant d’une maladie de longue durée, d’un handicap ou de besoins liés au vieillissement. Cela représente une personne sur quatre, un nombre impressionnant qui devrait augmenter avec le vieillissement de la population. Dans cet article nous examinons le rôle de l’aidant familial, le risque d’épuisement de l’aidant et les avantages des soins de relève.

Il est fort probable que vous deveniez un aidant pour un membre âgé de la famille ou un ami à un moment donné. Prendre soin d’un aîné bien-aimé peut être très gratifiant; en fait, plusieurs personnes considèrent cela comme une occasion de redonner à ceux qui ont pris soin d’eux par le passé. Un bon nombre de personnes âgées seraient incapables de vivre de façon autonome sans l’aide des aidants naturels.

Les aidants contribuent à une vaste gamme de tâches, incluant l’entretien ménager (le lavage, le nettoyage, la cuisine, l’épicerie), les soins personnels (l’aide aux repas, les soins hygiéniques, l’aide au bain, l’aide à l’habillement, l’aide à la toilette), les soins de santé (les rappels de médication), le transport (accompagnement aux rendez-vous et aux sorties) et la gestion financière (l’aide aux paiements des factures).

Les aidants naturels jouent un rôle primordial au sein de notre société. En fait, les proches et les amis prodiguent de 70 à 80 % des soins reçus par les personnes âgées dans la communauté, une contribution équivalente à 25 $ milliards en travail non rémunéré au système de santé canadien.

Bien que le rôle d’aidant puisse être très satisfaisant, il peut aussi s’avérer pénible sur les plans physique et émotionnel, surtout si la personne bénéficiant des soins a des besoins importants (en cas de démence ou d’un handicap physique). Les aidants ont souvent plusieurs responsabilités, entre autres, une carrière et une famille. Le temps, l’énergie et les ressources nécessaires à la fourniture de soins peuvent occasionner un stress important ainsi qu’un fardeau financier. Parfois, lorsqu’un parent âgé nécessite des soins, les dynamiques familiales prennent de l’ampleur et mènent à des conflits entre les soignants (comme les frères et les sœurs).

Il est important pour les aidants naturels de reconnaître les symptômes de stress et d’épuisement et de prendre du temps pour eux. Les risques sont réels : les aidants rendus « au bout du rouleau » peuvent souffrir de dépression ou d’autres problèmes de santé. L’identification et l’accès à des ressources communautaires et en ligne peuvent aider les aidants à faire face aux demandes qui vont de pair avec les soins aux aînés.

Les signes d’épuisement chez le proche aidant

Avec le temps, prendre soin d’un proche ou d’un ami âgé peut avoir des conséquences néfastes pour les proches aidants sur les plans physique et affectif. Ils peuvent même se sentir dépassés, particulièrement s’ils doivent concilier leur rôle d’aidant et les besoins
de leur propre famille ou un emploi rémunéré. (L’expression « génération sandwich » a été créée il y a quelques décennies pour décrire les personnes qui s’occupaient à la fois de leurs enfants et de leurs parents âgés.)

Les proches aidants doivent connaître les signes de stress et d’épuisement. Examinez la liste de symptômes ci-dessous et cochez ceux qui s’appliquent à vous.

  • Je suis souvent fatigué ou épuisé.
  • J’ai de la difficulté à m’endormir (je dors trop peu ou trop, j’ai de mauvais rêves, je me réveille la nuit).
  • Je ne mange pas sainement.
  • Je ne fais pas autant d’exercice que je le devrais.
  • Je me sens anxieux et déprimé.
  • Je suis souvent triste, irritable, en colère ou je m’énerve facilement.
  • Je m’inquiète beaucoup ou je me sens dépassé.
  • Je me sens tiraillé dans plusieurs directions en même temps.
  • J’ai de la difficulté à me concentrer ou j’ai des pertes de mémoire.
  • Je ne m’intéresse plus à mes activités sociales ni à mes passe-temps habituels.
  • Je ne prends presque plus de temps pour moi.
  • Je suis malade plus souvent qu’auparavant, et les maladies semblent durer plus longtemps.
  • J’ai développé des problèmes de santé (hypertension artérielle, douleurs physiques, maux de tête).
  • Je consomme trop d’alcool ou de drogues (y compris les médicaments d’ordonnance).
  • Je ne respecte plus mes rendez-vous chez le médecin, ni ceux pour les examens de dépistage ou les vaccins.

« Plus vous présentez de symptômes, plus vous avez besoin d’un changement. Vous devrez peut-être faire appel à d’autres membres de votre famille, explorer les ressources communautaires ou recourir à de l’aide professionnelle, » note la Gestionnaire du Marketing chez Bayshore HealthCare, Jodi Marrin.