Prendre soin d’un membre de la famille peut être une tâche difficile et exigeante. Bon nombre d’adultes qui le font ont du mal à maintenir un équilibre entre la prestation de soins et d’autres responsabilités. Ils ont également du mal à composer avec le stress, les problèmes de santé mentale et le fardeau financier que cette tâche leur impose. C’est un travail difficile – même pour ceux qui estiment que le soutien qu’ils offrent à un être cher dans le besoin est gratifiant.

Bien des gens ne se rendent pas compte toutefois que les proches aidants ne sont pas tous des adultes. Dans de nombreux cas, ce sont des enfants ou des adolescents qui prennent soin d’un parent, d’un frère ou d’une sœur, d’un grand-parent ou d’un autre membre de la famille.

Quels soins les jeunes aidants fournissent-ils?

Tout comme les proches aidants adultes, les jeunes aident avec les tâches ménagères (comme la préparation des repas, le nettoyage et la lessive), le transport, l’entretien ménager et les soins personnels. Les jeunes aident moins souvent avec les traitements médicaux, la planification et la coordination des rendez-vous et la gestion des finances. Le niveau de soins variait énormément. La plupart des jeunes aidants consacraient « une heure ou moins » (28 %) ou « deux à quatre heures par semaine à la prestation de soins, mais 5 % y consacraient 30 heures ou plus par semaine.

Quelles sont les répercussions sur les jeunes aidants?

Un jeune aidant sur cinq qui va à l’école indiquait que la prestation de soins avait une incidence sur ses études (par exemple, il manquait des cours, ne respectait pas les échéances et avait moins de temps pour étudier). Ceci était particulièrement le cas chez les jeunes aidants qui fournissaient dix heures de soins ou plus par semaine. Les jeunes aidants qui occupaient un emploi rémunéré indiquaient que la prestation de soins avait une incidence sur leur rendement au travail (ils arrivaient en retard, ou devaient partir plus tôt ou prendre congé).

L’enquête a révélé que la prestation de soins avait également des répercussions émotionnelles, mentales et physiques sur de nombreux jeunes, et entraînait de la fatigue et des sentiments de crainte et d’anxiété.

Une autre étude a révélé que les jeunes aidants peuvent également ressentir de l’isolement social, de la colère, de la solitude et de la tristesse. À cause de leurs responsabilités d’aidant, ils ont souvent moins de temps pour socialiser ou participer à des activités parascolaires.

Qui aide les jeunes aidants?

« Les jeunes aidants ont besoin d’un plus grand soutien, mais le problème est complexe, les gens en sont peu conscients en général et les ressources demeurent limitées, », déclare Jodi Marrin, directrice du marketing chez Soins de santé Bayshore.

En Ontario, quelques organismes sans but lucratif offrent des ressources indispensables :

  • À Toronto, le Young Cares Program offre un programme de soutien aux enfants de 5 à 18 ans qui prennent soin « d’un parent, d’un grand parent, d’un frère ou d’une sœur, ou d’un parent souffrant d’une maladie chronique ou potentiellement mortelle, d’une invalidité, d’une toxicomanie, d’une maladie mentale ou d’un handicap linguistique. »
  • À Niagara et Haldimond-Norfolk, le Young Carers Initiative Powerhouse Project soutient les jeunes aidants et leur famille en leur offrant des programmes hebdomadaires, des cours de préparation à la vie, des ateliers éducatifs et plus.
  • À Waterloo, le Young Carers Project a créé des guides téléchargeables gratuitement en anglais, en français et en espagnol à l’intention des jeunes aidants.
  • L’organisme The Change Foundation a créé une liste des programmes et des services qui soutiennent les jeunes aidants en Ontario.
  • À Mississauga, la maison de soins palliatifs Heart House Hospice a un programme spécial, H.U.U.G. (Help Us Understand Grief) destiné aux jeunes qui « vivent avec un parent mourant ou le décès d’un proche. »

Les jeunes aidants peuvent également demander de l’aide auprès d’organismes qui se consacrent à des maladies particulières, comme la Société Alzheimer du Canada et la Société canadienne du cancer, ou encore d’un médecin de famille, d’un travailleur social ou d’un conseiller en orientation.

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